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La médecine autrement

corps-par-m-l-staudtL’importance du corps

J’ai compris, après une longue reprise de contact quotidien avec mon corps depuis 1997 et grâce à vos exemples dans mon travail d’accompagnante « du corps, de l’âme et de l’esprit», que nous sommes tous naturellement faits pour être heureux et en bonne santé. Nous nous sommes incarnés dans un corps pour faire l’expérience de la douleur, des émotions, des sens, certes, mais nous ne sommes pas nés pour souffrir éternellement. Le corps est un véhicule avec lequel notre âme vit des expériences et dans lequel se construit un ego grâce à notre mental, de façon à survivre dans ce présent entre notre passé et nos vies futures, entre nos émotions et nos sentiments.

Dès que nous retrouvons le lien au corps et donc à nos sens, nous sommes incapables de supporter longtemps un état désagréable, une émotion ou un sentiment négatif, une douleur physique ou une souffrance psychologique. Cela devient physiquement insupportable. Le lien direct à notre corps nous fait vivre un moment de vie tellement éprouvant que nous ne pouvons pas faire autrement que nous arrêter pour trouver le moyen d’en sortir.

Adultes, c’est facile. Nous avons une multitude d’outils et de moyens à notre portée pour nous brancher au corps, prendre du recul et changer de posture ou de vie.

Enfants, ça l’était moins, et c’est la raison pour laquelle nous nous en sommes coupés.

Sans passer par le corps, sans refaire ce branchement à notre système nerveux, nous parvenons à endurer des souffrances physiques et psychologiques parfois inhumaines. Nous sommes comme anesthésiés. Nous ne sentons rien ou bien nous n’avons pas l’impression que ce soit grave. Et cela parfois pendant de longues périodes ou même pendant toute notre vie, avant de ne plus supporter soudainement une goutte de plus. Celle qui fait déborder le vase. Nous avons perdu le contact avec notre corps.

Revenir au corps nous branche à notre ressenti et à notre foi en la vie. Sans ce branchement, nous fonctionnons comme des robots. Nous laissons la place de dirigeant à notre mental et sommes incapables d’écouter et de faire confiance à notre intuition. Pourtant elle sait tout immédiatement et a toujours raison. Nous l’entendons d’abord puis le mental prend le dessus et nous nous éloignons de cette première inspiration logique que nous avions ressentie dans nos tripes.

Le mental n’est pas intuitif.

Le mental nous jette dans une réflexion sur les choix à faire. Nous ne voulons surtout pas faire d’erreur. Il compare nos envies et nos idées avec les conseils des autres, les avis de notre entourage, la lecture de livres, avec nos croyances, notre passé… Il a besoin de faire un aller-retour entre nous et l’extérieur.

Du coup cette multitude de sources de raisonnement nous plonge dans une confusion extrême ou dans des hésitations quant à la décision à prendre. Et nous n’osons pas vivre de nouvelles expériences par peur de nous tromper ou d’être mal jugés par les autres tant que nous ne sommes pas sûrs de réussir. Ce fonctionnement nous laisse dans l’inaction et l’immobilité.

Le corps nous fait ressentir l’expérience dans la chair.

Il nous permet de ressentir nos choix et nos actions de l’intérieur. Il a besoin que nous vivions nos expériences pour en retirer des sensations physiques. « Je me sens bien, je continue », « je me sens mal, j’arrête et je regarde la situation en face. Je comprends alors avec le recul ce qui me fait me sentir mal, je règle la situation et je change de direction ou de posture. ». La vie est très simple, en fait, quand nous sommes reliés au corps.

Privé d’action et uniquement secondé par la réflexion, le corps n’a aucun indice pour nous aider, seulement un sentiment de peur ou de stress paralysant. Privé du lien au corps, nous ne ressentons plus le bien-être ou le mal-être des évènements que nous vivons. Et surtout nous menons peu d’actions concrètes pour nous-mêmes.

Privés de nos sensations physiques, notre réflexion nous relie à nos croyances, à notre passé. Nous sommes influencés par l’extérieur, nous ne vivons pas dans l’instant présent et ne sommes pas auto-référents. Nous sommes sujet au regard des autres et passer à l’action nous semble insurmontable. Nous restons dans les repères que nous connaissons depuis l’enfance, ceux de notre éducation familiale, sociale, religieuse même si nous n’étions pas en accord avec ces systèmes, enfant. Pas question d’aller vers l’inconnu, nous suivons le sillon de nos aînés. Du coup, il nous est impossible de créer notre vie à notre image.

La source de la perte du lien au corps

N’avons-nous jamais eu un vrai rapport à notre corps ? Que s’est-il passé ? Pourquoi nous privons-nous de ce merveilleux indicateur intérieur, de ce radar géant qui fonctionne 24h/24h?

Regardez un petit enfant entre six mois et un an et demie. Il pleure, il rit, il change d’état en quelques secondes. On crie autour de lui, il pleure et hurle. On le câline, il s’endort. On lui sourit, il rigole. Avant même de pouvoir s’exprimer par la parole, il communique avec son corps et ses expressions.

Dès qu’il sait marcher, les adultes le considèrent comme un être capable de penser et donc d’être éduqué pour entrer dans la norme :

« Arrête de pleurer »., « Ne ris pas trop fort tu vas déranger les autres ». « N’aie pas peur, tu es un grand maintenant ! » « Attention, ne fais pas cela, tu vas te faire mal ». 

En éduquant un enfant, parfois, nous le dépossédons de l’aventure de la vie afin de le formater à notre image. Nous finissons par le couper de ses émotions. Pour nous faire plaisir et suivre notre éducation, il est obligé de sortir de sa spontanéité, de se couper petit-à-petit de ses sens, d’imiter nos comportements ou de suivre à la lettre nos demandes. Nous lui enlevons le droit et la chance d’expérimenter la vie à travers ses sens. Notre éducation lui ôte toute possibilité d’avoir confiance en lui. Il est obligé d’avoir une confiance aveugle en nous, les adultes, en un repère extérieur à lui-même.

Il va maintenant devoir se plier à notre éducation, à notre vision du monde.

Si un parent a peur des animaux, par exemple, il va transmettre à l’enfant sa peur : « Ne t’approche pas de ce chien, il pourrait te mordre ! » L’enfant va devoir trouver rapidement le comportement adéquat pour parer à cette peur qui n’est pas la sienne mais qu’il a absorbée et qui s’inscrit dans ses neurones.

Il pourra de moins en moins exprimer ses émotions qui seront souvent vues comme des caprices. « J’ai peur, je mets ma peur sous silence et je me montre courageux ».

Si l’enfant est plutôt hypersensible, il fuira toutes les situations qui pourraient générer de la peur, comme les conflits ou les moments difficiles. Il mettra son intuition en marche pour repérer le plus vite possible les situations sensibles et s’en éloignera aussitôt. S’il est au contraire de caractère plutôt téméraire, il va s’endurcir et devenir très casse-cou pour montrer qu’il est courageux et qu’il n’a pas peur du danger. Du coup, il s’en approche de très près. Et, pour ce faire, il va plutôt se couper de son intuition pour ne plus sentir venir le danger. Résultat, en grandissant, il vit des étapes très dures parce qu’il n’identifie plus intuitivement les situations difficiles. Il écoute très peu son intuition et ne ressent plus l’émotion de la peur.

Tous ces comportements nous coupent de notre corps. Nous perdons la connexion avec lui, donc avec notre ressenti. La tête prend le relais comme un bon garde du corps.

L’enfant se modèle petit-à-petit inconsciemment à l’éducation qu’il reçoit et aux modèles humains qu’il a devant les yeux au quotidien. Après tout, n’est-ce pas normal de vouloir se conformer à la demande des êtres que nous aimons le plus au monde à deux ou trois ans ? Nous construisons ainsi des comportements de défense, les masques d’Ego, dès notre plus jeune âge pour mieux vivre au milieu des autres, pour répondre à leurs attentes et pour souffrir le moins possible face à leurs réactions avec nous.

Et ce mental que nous programmons inconsciemment fonctionne toujours de la même façon face aux mêmes évènements tout au long de notre vie. Tant que nous ne le remettons pas en question, nous réagissons en fonction du passé au lieu d’agir dans le présent face aux nouvelles situations qui se présentent.

Le problème lié à la perte du lien avec le corps

Le hic est qu’à force de nous être coupés de notre corps, nous vivons des tas de moments durs dont nous sommes incapables de sortir rapidement. Ces étapes longues et prenantes nous rendent peu à peu malheureux et notre mental ne nous protège plus de la souffrance psychologique. Nous finissons soit par nous ennuyer parce que nous ne nous sentons pas à notre place, soit nous nous faisons exploiter ou harceler par ceux qui ont autorité sur nous (amoureux, famille, patron, amis…) ou bien encore notre corps malade nous oblige à stopper violemment notre quotidien. Plus simplement, nous nous retrouvons seuls, sans compagnon de vie. Nous finissons par nous sentir seuls même au milieu des autres. Très seuls. Finalement nous sommes insatisfaits de la vie que nous avons construite et parvenons à la conclusion que nous ne sommes pas heureux.

La solution

Pour se retrouver, pour prendre sa place, pour trouver sa voie avec certitude, pour se sentir à nouveau revivre, retrouver le lien à son corps est primordial.

Il n’y a que dans le corps que nous savons ce qui est bon ou mauvais pour nous. Et quand nous le sentons, nous sommes sûrs de nous. C’est tout simplement évident, clair, lumineux même.

Seulement, retrouver ce lien signifie revivre à nouveau pleinement nos émotions. Et le souvenir inconscient de ce mal-être nous terrifie.

Nous commençons souvent à revenir vers le corps à travers un sport, un massage ou un travail sur les énergies. Le corps si longtemps oublié nous fait souffrir presque dès le premier instant. Alors nous hésitons à poursuivre l’expérience. Si personne ne nous explique que c’est la réaction saine d’une machine rouillée qui se vidange pour se remettre en marche, nous repoussons cette idée de nous prendre en main.

Mais dès lors que nous poursuivons, nos émotions remontent alors à la surface avec toute la mémoire de nos souffrances d’enfant qui reviennent petit à petit. La tristesse, la peur, la colère, la joie font leur réapparition : un panel d’émotions qui peut nous dérouter ou nous ralentir sur notre chemin.

C’est vrai que continuer sur cette voie sans accompagnement peut être déstabilisateur. Petits, nous n’avons pas été mis en confiance par les grands, alors se faire accompagner n’est pas aisé. Mais se débrouiller tout seuls relève du miracle. Nous avons besoin des autres pour grandir. Nous devons, adultes, recommencer le chemin pour gagner confiance en nous.  Nous finissons par aller chercher un entourage bienveillant, à l’écoute et respectueux de qui nous sommes pour nous montrer la voie et nous apprendre à gérer nos émotions et non à les renier.

Si nous n’avons pas l’espace dans nos journées pour vivre nos émotions, ni le temps de nous reposer pour digérer, intégrer et trouver l’énergie d’accueillir celles qui se présenteront le lendemain, une grosse déstabilisation peut nous laisser croire qu’il serait bon de s’arrêter là à nouveau.

Seulement, revenir en arrière est très difficile quand nous avons franchi le cap d’aller vers nous et notre mieux-être. La ligne rouge de ce que nous pouvions supporter a été dépassée une fois que nous en sommes revenus au corps.

Nous avons une vraie difficulté à conserver les mêmes réactions, les mêmes comportements face aux situations répétitives. Nous savons au fond de nous que nous avons quelque chose à remettre en question dans nos comportements, dans nos choix de vie. Notre Ego nous a protégés jusqu’alors. Cette zone de sécurité que nous avons bâtie autour de nous en modelant notre Ego (ce fameux garde du corps) ne suffit plus à nous protéger. C’est comme si nous avions construit un énorme barrage pour éviter les vagues d’émotions et que celui-ci se fissurait de toutes parts.

Le temps notre allié

Il est alors temps d’accepter le temps. Un temps pour nous. Celui où nous allons renouer avec notre corps. Là commence le vrai travail sur soi, apprendre à vivre avec ses émotions et non les bloquer en les reniant, en apparaissant puissant comme un soldat dans son armure de métal.

Dès lors que nous acceptons le temps nécessaire pour cette reconnexion avec nous-mêmes, nous sommes de plus en plus reliés à notre être intérieur. La confiance renaît avec la joie d’être en paix avec soi, responsables de sa vie et libres de ses décisions. Nous nous sentons alors véritablement vivants. Les émotions deviennent notre baromètre intérieur. Nous ressentons dans l’instant si nous sommes heureux ou malheureux. Nous ne doutons plus de notre ressenti ou de nos choix. Le corps sait mieux que la tête ce qui est bon pour lui. Il le sent physiquement, il n’y a aucun doute quand le ressenti est là. Le corps est maître à bord. Le mental, ou l’Ego, n’est que son second.

Le corps est le paquebot et l’Ego le capitaine. S’il ne respecte pas son navire et ne sait pas diriger son équipage, il risque à coup sûr le naufrage ou la mutinerie.

Devenez un bon capitaine et n’ayez pas peur de mettre votre paquebot cale au sec pour un temps. Puis vous lèverez l’ancre et partirez à l’aventure de la vie, découvrir les contrées inhabitées en vous. Vous en ferez votre paradis.

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M comme Maladie

maladieDurant les quatre premières années de mon activité de relaxologue, j’ai traversé des maladies d’une violence physique assez inhumaine. J’ai eu des visions de torture issues de vies anciennes. J’ai compris ce que voulait dire « avoir mal à se taper la tête contre les murs ». J’ai même essayé, dans l’espoir de moins souffrir. Avec le recul, je sais que l’Univers me proposait alors un training sur la source de la maladie.

La dernière a été une uvéite. En vingt-quatre heures, je me suis retrouvée cloîtrée, dans le noir, les yeux fermés pendant plusieurs jours. Cela s’est passé quinze jours avant mes congés annuels en tant que libérale, congés que j’osais prendre enfin au bout de dix ans d’activité. J’avais décidé, pour la première fois, de lâcher prise sur mon travail et de partir trois semaines.

Au commencement, le premier soir, je ne pouvais rester sans lunettes de soleil. La lumière de la télévision me faisait pleurer. Le lendemain matin, au réveil, j’avais les yeux tout rouges, débordants de larmes qui coulaient sans interruption le long de mes joues.

Ma première réaction fut de me dire que cela ne m’empêcherait pas de travailler pendant les deux semaines surchargées de rendez-vous que j’avais pris avant ce grand départ estival. C’était sans compter sur la rapidité de l’aggravation de la situation. Me voyant ainsi, mon ami (chez qui j’avais heureusement passé la soirée, en banlieue parisienne) refusait de me laisser partir prendre le train et voulait me conduire  immédiatement aux urgences. J’avais vu mon généraliste la veille au matin, par hasard, pour tout autre chose. Ce médecin homéopathe était plutôt content de me voir avec les yeux rouges et la digestion difficile. Il me disait que c’était le résultat de notre travail de ces derniers mois. J’évacuais mes colères d’enfance. Je pouvais cesser de m’inquiéter, c’était normal selon lui. Je me décidai alors à lui passer un coup de fil afin qu’il me donne un diagnostic rassurant et que je puisse me rendre à mes rendez-vous. Comment pouvais-je les annuler ? C’était bien difficile pour moi. Par chance, certains d’entre eux se passaient avec des clientes qui me connaissaient depuis longtemps. Cela me tranquillisait. Je savais que je pouvais en annuler la moitié, au cas où… Je devais cependant recevoir une nouvelle cliente en soin Reiki, qui cherchait à me voir depuis presque deux mois… J’avais honte rien que d’imaginer devoir annuler au dernier moment.

Mais, au téléphone, mon médecin m’ordonna d’aller aux urgences dans la seconde. Mon ami était rassuré de ce conseil. Pour moi, cela signifiait ne pas pouvoir assurer mon travail de la journée. Je téléphonai à mes clientes, dont la gentillesse me fit excessivement plaisir. Elles comprenaient et ne m’en voulaient pas. C’était, en vingt ans de travail, la cinquième ou sixième journée que j’annulais. J’étais encore dans le besoin d’être acceptée par les autres, à cette époque.

Dans les minutes qui suivirent mes appels, je ne voyais plus rien. Je ne pouvais plus garder les yeux ouverts. La lumière m’agressait violemment en permanence. Mes larmes coulaient de plus belle. Je marchais, telle une aveugle, agrippée, d’une main, au bras de mon cher et tendre, et, de l’autre, me protégeant les yeux qui me brûlaient atrocement. En annulant ma journée de travail, je venais de lâcher prise sur mon côté « Terminator » — celui qui se relève toujours après une épreuve et continue quoi qu’il arrive. Je n’avais plus d’autre choix que d’accepter l’aide de mon entourage. Et je me suis souvenue de toutes ces dernières années où, pour des raisons similaires, j’avais continué à tenir la barre, comme un capitaine en pleine tempête qui refuse de quitter le navire. Mon Dieu, personne n’est irremplaçable ! Je vivais ce que beaucoup de mes client(e)s vivent : ne pas savoir s’arrêter, même en cas d’urgence, et continuer coûte que coûte jusqu’au burn-out.

Maltraitée aux urgences (je crois qu’il me fallait cette nouvelle couche pour me rendre compte de la douleur extrême que me faisaient endurer mes yeux), je comprenais enfin, par la force des choses, qu’il était hors de question d’envisager aller travailler ce jour-là.

Je suis revenue chez mon ami ; je n’avais pas d’autre issue que de me mettre dans le noir complet tant la vue de la lumière me brûlait la cornée. Le fait même de bouger les yeux dans leurs orbites me donnait l’impression qu’on me les arrachait. Même les yeux fermés, une faible lumière extérieure, comme l’écran du téléphone ou le voyant de la télévision, provoquait une douleur extrême.

J’avais mal et, en plus, j’étais en colère de ne pas pouvoir travailler, ni en rendez-vous, ni sur mon ordinateur, dans l’impossibilité de faire de la comptabilité ou de répondre aux sms qui s’accumulaient.

Ce deuxième cap a été catastrophique. Plus je m’énervais toute seule, à mesure que la journée passait, plus la situation empirait malgré les gouttes, les antidouleurs et les antibiotiques! Et moi qui avais déjà trop de retard sur mon planning, quinze jours avant mes premières vacances d’été… Quel stress !

Et, soudain, je me suis entendue dire : « Lâche sur ton programme, Marie-Laure ; si tu es malade, il y a une raison. Ton corps a besoin de cela pour te transmettre des messages. Tu travailles sur le corps depuis trois ans avec les autres. Tu l’as bien compris sur tes clients ». La maladie est un autre messager, lorsque notre petite voix intérieure n’a pas été entendue.

Mon mental a fini par capituler. J’ai accepté d’être malade. Je suis restée dans le noir complet, à dormir et à me reposer la tête. J’ai arrêté de penser. J’ai cessé de rechercher des solutions pour agir malgré mon état.

Je n’acceptais pas, jusqu’alors, de me laisser traverser simplement et naturellement par la maladie. Je ne tentais pas non plus de comprendre ce que mon corps essayait de me dire. Ma tête se croyait plus forte. Plus forte que quoi ? La maladie était dans mon corps. Elle était mienne ! Je la possédais en moi, pourquoi étais-je entrain de lutter contre elle ? Je me battais contre moi-même et je ne m’en rendais même pas compte, alors que mon corps cherchait désespérément à me dire quelque chose.

J’ai alors reçu un message d’une cliente qui étudiait la médecine traditionnelle chinoise. Les yeux, m’a-t-elle expliqué, sont très liés au méridien du foie et à l’émotion de la colère. Quand nous avons trop de colères rentrées, cette émotion a une incidence directe sur certaines parties du corps comme le foie et les yeux. Révélation souveraine ! Tout était donc normal. Mon médecin avait raison, j’évacuais les colères. J’en étais arrivée à ne plus vouloir les voir tant il y en avait d’enfouies insidieusement en moi. Et pourtant, je suis une personne spontanée, qui dit tout… Enfin, je croyais fermement que je disais tout, mais c’était sans compter avec mon éducation propre à l’est de la France, où beaucoup de sujets restent tabou dans les familles et où le non-dit est roi.

J’ai donc compris le message et accepté de me reposer. Puis j’ai commencé à pardonner ces colères qui, finalement, étaient tournées contre moi.

Quand j’ai lâché prise sur mon agacement et que je suis entrée dans le pardon, la maladie s’est interrompue en quelques heures. J’ai ressenti une paix profonde et une force qui dépassait la peur de la mort. En quarante-huit heures, la maladie était devenue une amie qui venait me rendre visite pour me parler.

En voyant la violence de ce que j’avais vécu, j’ai compris que la colère en moi était un poison. Si je n’avais pas rencontré mon médecin homéopathe, le cancer du foie aurait pu être la maladie qui serait venue me surprendre, au cours de ma vie, comme elle l’avait fait avec ma grand-mère et avec ma mère. Cette génération de femmes en colère m’avait transmis le syndrome du déni de nos traumatismes d’enfance.

Je me suis entendu penser que « la maladie était une épreuve humaine que notre âme avait choisie » pour nous aider à résoudre de gros paquets enfouis, de vieux karmas, comme disent les balinais.

Et constater à quel point la colère contre quelqu’un ou quelque chose pouvait déclencher autant de souffrances physiques et se terrer aussi longtemps au fond de mes entrailles, m’a bouleversée.

Si nous ne sommes pas suivis par un professionnel pour prendre conscience de tout ce que nous ravalons au quotidien, il est normal que le corps l’expulse un jour sous forme de « maladie » afin de tirer la sonnette d’alarme. La maladie met sous notre nez ce que nous avons à résoudre. Heureusement !

Ma vie avec moins de colère et moins de stress est bien plus agréable aujourd’hui. Je peux en témoigner…

Cette expérience douloureuse m’a montré en quelques jours que j’étais passée par les cinq stades différents que les médecins constatent dans les hôpitaux, à l’annonce d’une maladie irrémédiable. Ces cinq stades, je les retrouve dans tous les changements profonds de l’individu, dans mon travail de coaching avec vous. Je n’ai pu que remercier la maladie de m’avoir montré autant de choses sur le fonctionnement de l’être humain.

Les cinq étapes étaient les suivantes pour moi :

  1. Le déni de la maladie et de ses conséquences sur ma santé et sur mon quotidien.
  2. La colère et la lutte contre la maladie pour l’éviter.
  3. Les compromis pour essayer de faire comme si ce n’était pas grave ni important, et continuer ma vie comme si de rien n’était.
  4. La peur de mourir qui s’installait dans ma tête à l’annonce du diagnostic et de l’évolution que pouvait prendre la maladie, ainsi que la peur, donc, de son aggravation.
  5. L’acceptation et la gratitude envers la maladie pour m’avoir aidée à changer ma vision du monde.

J’ai eu la chance, à travers mon métier de voyante, de voir à quel point la maladie est totalement liée à notre vécu émotionnel. Ces milliers de rendez-vous avec vous me donnent cette chance d’avoir le poids de l’expérience et de vos récits comme preuve irréfutable des messages transmis par les maladies.

J’ai eu une deuxième chance, celle de tomber sur un guérisseur du XXIe siècle qui a confirmé ces constats d’un point de vue médical. Mon généraliste homéopathe ne se contentait pas de me donner des médicaments. Il m’aidait à me guérir en touchant le cœur du problème, à chaque fois, lors de nos échanges. Nous communiquions sur les traumatismes anciens que je croyais cicatrisées parce que je n’y pensais plus… Le nombre de clients que je lui ai envoyés m’a tellement apporté la même confirmation ! …

J’ai eu une troisième chance, celle d’avoir toujours été reliée à mon corps et d’avoir développé une activité professionnelle de relaxologue et de maître enseignant Reiki.

J’ai plaisir, depuis l’adolescence, à sentir mon corps se mouvoir et vivre à travers le stretching, le sport, le Reiki puis la relaxation, ainsi qu’à travers les maladies pendant quelques années. À travers mon accompagnement avec vous, j’ai eu d’autres exemples de cette manifestation naturelle du corps pour exprimer notre mal-être inconscient et nos retenues.

Ces techniques permettent de faire fondre la carapace que nous fabriquons inconsciemment en grandissant pour nous protéger des « attaques » de l’extérieur et pour nous sentir plus à même de nous positionner, sans être bouleversés par les autres ou par les situations du quotidien.

J’ai l’opportunité d’avoir ces différents points de vue pour me rendre compte que la maladie ne survient pas par hasard et qu’elle correspond, pour chacun, à un cheminement bien précis. Encore faut-il réussir à dépasser le déni, la colère, et avoir la foi quand nous nous laissons traverser par cette expérience pour en sortir grandis.

La maladie est une porte qui s’ouvre sur nos résolutions et sur nos dépassements. À nous de la franchir et de regarder nos traumatismes anciens avec bienveillance, ici et maintenant. Nous ne sommes plus des enfants blessés, mais des adultes responsables.

Ne restons pas simplement dans la croyance que c’est la faute à pas de chance. La maladie nous apprend toujours quelque chose sur nous et nous pousse à écouter notre corps. Il sait bien mieux que la tête ce qui est bon pour nous… Et quand nous acceptons cet autre messager qu’est le corps, nous pouvons vieillir en meilleur forme et vivre nos émotions, pour nous sentir vivants jusqu’au bout…

Extrait de L’Abécèdaire de l’accompagnement de l’Etre” par Marie-Laure Staudt

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